MULTIPLICITÉ DES CRIS
D'UNE CONVERSATION AVEC ANDRÉ MARTINET
Vidéo: couleur et noir & blanc.
Production: Jean-Marc Raynal
Partition sonore: Bernard Heidsieck et Paul de Marinis
Enregistrement son/image: Charles Nuckolls et Jean-Marc Raynal
Montage: Daniel Cornietz et Jean-Marc Raynal
NTSC/1 pouce
Durée: 57 minutes.
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Les entretiens se déroulèrent à la Sorbonne, à Paris,
en mars et septembre 1992.
André MARTINET fait une présentation générale des
faits du langage, tels que les observe la linguistique fonctionnelle.
En ouverture, André Martinet rapporte comment, vers l'âge de six
ans environ, en faisant la découverte de la notion de distinction phonologique,
il devenait linguiste, avant même que le mot n'ait été prononcé.
La double articulation.
L'expérience se communique en mots et en phrases; c'est la première
articulation. L'autre articulation, celle des phonèmes, donne une forme
sonore aux énoncés.
Économie et paresse.
Parler (intelligemment) est une opération fatiguante. Littéralement:
tout énoncé représente une dépense d'énergie
mentale et physique.
La linguistique fonctionnelle.
L'emploi communicatif de la langue garantit la perpétuation de son
fonctionnement.
L'évolution des langues. L'exemple des sons du français depuis
le quinzième siècle.
L'évolution des langues peut être conçue comme régie
par l'antinomie permanente entre les besoins communicatifs et la tendance à
réduire au minimum l'activité nécessaire à maintenir
les mots distincts dans la chaine parlée.
La langue et le monde.
Une langue n'est pas le langage et les mots ne sont
pas la conséquence des choses. Les mots sont à fabriquer, c'est-à-dire
à inventer.
En conclusion, André Martinet note la disparition inéluctable
des mots du langage ordinaire, alors que la poésie propose une langue
faite pour durer un peu plus longtemps.
La production de la vidéo a reçu en 1993 un
aide financière de La Délégation générale
à la langue française; elle a aussi bénéficié
du soutien actif de La Maison Française de l'Université de
Columbia à New York.